Si vous faites une demande de permis sur le site de ANTS pour la première fois, vous n’avez sans doute pas remarqué de différence. Et pourtant, le formulaire a changé.
En effet, le formulaire vous demande maintenant des informations complémentaires concernant les conditions de passage de votre permis. Entre statistiques et suivi fiscal, le doute plane sur les raisons de telles questions.
Lorsque vous obtenez votre permis, vous devez faire votre demande de permis en ligne. Pour cela, rendez-vous sur le site de l’ANTS.
Munissez-vous des pièces justificatives suivantes :
Une fois sur le site, connectez-vous avez vos identifiants France Connect ou ANTS. Allez à la rubrique demande de permis et remplissez le formulaire.
Si c’est votre première demande de permis, vous n’avez aucune raison de le remarquer, mais le formulaire de demande à bien évoluer.
Il propose maintenant une section « Informations complémentaires » (facultative) qui demande d’indiquer les informations suivantes :
Ces informations ne sont demandées qu’aux personnes qui réalisent une demande suite à une première réussite de l’examen catégorie B.
Outre la réflexion sur l’exactitude des informations renseignées, beaucoup se demandent aujourd’hui la raison de ces questions ? Est-ce dans un but de statistiques ? Dans un but de suivi ?
Le Gouvernement a mis en place ces dernières années la réforme du permis de conduire qui doit normalement réduire le coût du permis de 30 %, passant de 1 810€ (selon le rapport Dumas) à 1 250€ environ.
Mais peut-on vraiment croire que ces informations seront utiles ? Il n’y a pas plus subjectif que de demander ces informations aux candidats.
Dans un premier temps, 57 % des demandeurs de permis sont des jeunes entre 16 et 19 ans. Ont-ils vraiment conscience du coût réel de la formation ?
Ensuite parce que la question n’est pas explicite et les confusions entre le coût total de la formation et le coût des examens peut faire une réelle différence.
Enfin, parce que le permis de conduire comprend les cours de code, les cours de conduite et les examens et s’étale donc parfois sur 2 ans, voire beaucoup plus. Déterminer le coût réel semble ainsi un peu compliqué.
Certains ont évoqué l’idée d’une collecte de données non pas dans un but statistique, mais plutôt fiscal. Contrôler les informations dans le but de visualiser au niveau du secteur ou de l’entreprise l’ampleur de la fraude potentielle.
Mais là encore les données recueillies posent un véritable problème de biais. Il est donc possible que les données servent un autre but encore bien obscure.
Beaucoup de réflexion suite à ces nouvelles questions de l’ANTS notamment quand on sait que des moyens bien plus fiables existent pour effectuer des statistiques de cette importance. Des organismes ont notamment évoqué l’idée d’une collecte au niveau des logiciels de gestion, des données plus complètes et plus sensées.