Tandis que de nombreux automobilistes enfilent leurs gilets jaunes pour remettre en cause la hausse récente des prix du carburant, ce sont les auto-écoles qui font désormais grise mine suite à l’annonce récente d’Emmanuel Macron au sujet du permis de conduire. Le président a effectivement annoncé une baisse drastique du prix du permis de conduire ainsi qu’une aide à l’acquisition du premier véhicule. Des mesures qui devraient être présentées dans le projet de loi d’orientation des mobilités prévu pour la fin d’année.
Face au constat du coût du permis de conduire de 1 600 € en moyenne, le Gouvernement a annoncé vouloir une baisse drastique de ce coût sur l’année à venir.
Une mission parlementaire travaille sur le sujet depuis fin août et bien que les mesures seront annoncées sur cette fin d’année, Emmanuel Macron a d’ores et déjà annoncé que parmi celles-ci il y aurait l’intégration des cours de code au programme scolaire.
L’acquisition du permis de conduire est aujourd’hui divisé en 2 étapes :
C’est donc l’examen théorique qui ferait l’objet de réforme. Avec un coût variant entre 200 et 500 € dans une auto-école, le Gouvernement proposerait d’intégrer cette formation au sein des programmes scolaires, permettant ainsi une réelle économie sur le coût du permis de conduire.
Suite à cette annonce, les auto-écoles, pour qui le code représente aujourd’hui un quart de l’activité, dénoncent cette mesure qu’elles considèrent au mieux comme « une mauvaise idée » tandis que pour certains c’est même « une déclaration de guerre ».
Les principaux syndicats se sont ainsi dits surpris mais surtout inquiets face à cette annonce, qu’ils considèrent avant tout comme un effet de manche. Et pour cause, si l’annonce d’un code gratuit est plaisante, les auto-écoles, elles, rappellent que le fondement-même du code de la route est la sécurité routière.
Cette formation nécessite donc d’être dispensée par des professionnels dans le souci de protéger la vie de tous les usagers de la route. Ils ajoutent que le sujet n’est pas nouveau et revient régulièrement dans les débats mais que l’Education Nationale ne souhaiterait pas s’emparer de cette activité.
D’autres ont, enfin, complété cette réponse en affirmant que d’autres leviers étaient aussi possibles pour baisser le coût du permis, comme la baisse de la TVA…
Ils attendent donc avec impatience le rapport de la commission parlementaire qui devrait émettre un avis plus complet sur les mesures à prendre pour faciliter l’accès au permis de conduire.