Pour l’amateur qui vient d’acheter une moto d’occasion pour le plaisir comme pour le passionné qui prend soin de son ou ses gros cubes, le passage à la pompe fait toujours grincer des dents. Investir dans l’équipement moto et cotiser pour une assurance moto représentent déjà un coût ! Inutile d’en rajouter. En 2018, les prix des carburants ont augmenté en France. Les marges des distributeurs et les taxes pèsent sur le budget du motard.
Il existe pourtant quelques astuces pour réduire sa consommation. Selon leur architecture, toutes les motos n’ont pas les mêmes besoins, qu’il s’agisse d’un deux-roues monocylindre, bicylindres d’un trois ou 4 cylindres ou encore d’un moteur deux temps qui tend à se raréfier… Le poids de la moto et sa cylindrée joueront bien sûr sur le nombre de litres avalés.
L’entretien moto est la clé. Une motocyclette en mauvais état aura tendance à biberonner ! Tout d’abord, vérifiez l’usure et la pression des pneus moto et celles d’un éventuel side-car. Un sous-gonflement augmente la consommation et surtout augmente le risque d’accident. Pour connaître la pression optimale, référez-vous au carnet d’entretien délivré par le constructeur. Une vidange régulière est de mise. Une huile de mauvaise qualité pousse la mécanique à absorber plus de puissance, et donc utiliser plus de carburant.
Jetez un œil aux disques de frein et par la même occasion au liquide de frein, ainsi qu’au kit chaîne moto, à graisser tous les 1 000 kilomètres (tous les 500 km pour les amateurs de moto cross qui ont un usage intensif).
Le moindre frottement ou point dur entraînera une surconsommation. Même si elle semble imperceptible, elle se fait sentir en fin d’année. Lors d’une révision chez le mécano, pensez à faire vérifier la synchronisation des carburateurs, car s’il y a moins d’air, le bolide compensera avec plus d’essence.
Si les motos neuves sont plus performantes, les motos anciennes doivent bénéficier d’un contrôle régulier ; les pièces moto obsolètes doivent être changées. En règle générale, évitez de trop modifier votre deux-roues.
Vous pouvez le personnaliser avec des accessoires moto, mais attention au débridage. Si vous venez de passer le nouveau permis A2, vous ne pourrez piloter qu’un deux-roues dont la puissance est limitée. Après obtention du permis A, votre moto peut alors être débridée par un professionnel. Attention cependant, trafiquer n’importe comment un pot d’échappement pour faire rugir sa bécane est interdit.
Lors d’un voyage à moto ou un trajet quotidien, évitez d’avoir à faire le plein tous les quatre matins. Comment ? La consommation d’essence est largement influencée par le comportement du motard.
En ville, à cause des ralentissements et accélérations répétés, la consommation est estimée 30 % supérieure à celle sur autoroute. Comme appris en moto-école, évitez les conduites nerveuses.
Cela s’applique que vous soyez au guidon d’un petit Vespa comme d’une moto sportive Suzuki GSXR (par exemple). Rouler à 40 km/h consomme très peu. Autant que possible, maintenez une vitesse stable : inutile de remettre les gaz si vous apercevez un feu rouge à cent mètres. Sur les petites routes, utilisez le frein moteur et minimisez tout freinage brutal. En sortie de virage comme au démarrage accélérez progressivement. Sur l’autoroute, une prise au vent minimale permet de réduire la consommation.
N’oubliez pas que pour des questions de sécurité routière, la voie publique n’est pas un circuit de course de moto. Oubliez les figures comme le wheeling à moto qui par ailleurs vous exposerait à une perte de points sur le permis.
C’est encore un marché de niche en France, mais la moto électrique commence à se développer. Avec peu d’entretien et dotées d’une batterie moto d’une durée de vie de cinq ans en moyenne, les deux-roues « propres » séduisent à l’image des modèles de la marque Zéro ou le scooter électrique BMW C évolution. Même la marque Harley Davidson a confirmé la sortie d’ici 2019 d’une moto légende électrique.